Nouvel an

nouvel an

Quand j'étais petite il fallait, pour le nouvel an, se rendre chez les tontons, les tatas.  Ce n'était pas une corvée il y avait les cousins, parfois on ne les avait pas vu depuis longtemps, on s'amusait bien.

Puis venait le tour des grandes tantes et grands oncles! ce n'était plus avec le même entrain. Pénétrer dans ses intérieurs parfois très sombres, sentant le renfermé, l'hiver les maisons étaient peu aérées. Les gens eux mêmes étaient sombres, tout de noir vêtus, parfois ratatinés sur des fauteuils au coin du feu. Ils criaient fort, étant sourds sans doute. J'en avais peur. Enfin tous n'étaient pas dans cet état, je me souviens de la marraine de mon père, née en 1900, alerte vieille fille, coriace, langue acérée envers les gens qu'elle n'aimait pas.  Elle s'habillait de couleurs gaies, sa maison était claire, chaleureuse. Une grande volière remplie d'oiseaux tous plus magnifiques les uns que les autres, occupait toute une véranda donnant sur un jardin où elle passait de nombreuses heures. Elle était adorable, aimant beaucoup mon père elle englobait toute notre famille dans cet amour. Nous allions la voir très souvent. Les parties de cache cache mémorable dans son jardin, la visite de la maison de la cave au grenier, nous pouvions aller partout sauf dans sa chambre son domaine interdit, ses petits secrets. Avec plaisir on lui disait bonne année.

Finies les visites de nouvel an. Maintenant un mail groupé et voilà!