propositions d'écriture : textes sans "a" ou "i", contrainte de 10 mots

1) Ecrire un texte sans utiliser le "a" (jeu réalisé lors de l'atelier écriture de janvier)

Voici le début de texte proposé: Louis(e) esquisse un petit sourire indulgent....

                                                             2) Ecrire un texte sans uitiliser le "i"

Voici le début proposé : Je prends peur, plus moyen d'avancer d'un pas...

                                                             3) Utiliser les dix mots suivants dans un texte:  pluie, promenade, gâteau, clé, cérémonie, gardien, mer, lune,

                                                                                                                                        foisonner, incantation

                                                   4) Faites l'inventaire de tous les lieux où vous avez dormi depuis votre naissance. Prenez en un et décrivez-le.

Après nous le déluge (fiction)

Arrêter cette pluie qui depuis quarante jours s'abattait

sur nos têtes, inondait les champs et les prairies,

s'immisçait à gros bouillons visqueux à l'intérieur 

des maisons.

J'avais tout essayé, naïf, crédule : l'incantation aux

dieux du ciel, les apostrophes grossières, les jurons

les plus odieux, les nuages étaient aussi chargés  

et déversaient sans retenue leur trop plein de bile.

Plus question de promenades au bord de la mer.

Finies les escapades au clair de lune.

Plus question de mettre les clés sous la porte, elles 

auraient été emportées par les courants déchaînés.

Cerise sur le gâteau amer, si j'ose dire, pratiquant

un humour caustique, l'électricité avait été

coupée, et le soir venu, nous dînions à la chandelle,

emmitouflés dans des couvertures fétides, lourdes

d'humidité et de crasse. Hagards, transis, nous nous

attendions au pire. De folles rumeurs fleurissaient,

foisonnaient dans les rues, par dessus les murs

affublés d'oreilles. Sans cérémonie, avec un air

tragique, certains annonçaient la fin de ce monde,

la famine, les guerres et d'autres calamités.

Plus de gardiens dans les temples de la consommation,

les voyoux opéraient sans masque au grand jour et

pillaient sans vergogne les bijouteries, les pharmacies

et les grandes surfaces. C'était l'anarchie. Cela dura

quarante jours et quarante nuits. La quarante-et unième

fut nimbée de lumière

Les gens poussèrent des cris de joie.

Et tout recommença comme avant.

Reconstruire au plus vite. Retrouver la salutaire croissance.

Les leçons on les tirerait comme on tire les rois et les

reines, autour d'un frangipane. et on recommencerait

de même, avec les mêmes têtes couronnées.

C'est le moindre défaut de l'homme avide et pressé.